L'histoire et l'évolution d'un grand chef et de sa brigade. Franchement, je m'attendais à mieux.

La première saison (comme c'est souvent le cas dans les séries) est bien écrite, parfois drôle voire touchante.
Si l'on retire les longueurs, les cris (les personnages semblent en colère tout le temps) et le peu d'intérêt que le chef porte à la cuisine elle-même; c'est une bonne série.
En effet, l'accent est mis sur le fonctionnement du restaurant et sur le caractère des personnages secondaires et tout est très bien écrit.

Alors oui, c'est bien de voir un génie de la cuisine perdu dans sa vie, son histoire personnelle, ses sentiments et en prise avec ses ambitions.
On comprend que l'effort de narration est porté par l'humanité, le quotidien etc...
mais au final, on s'ennuie un peu; voire beaucoup.

On nous promet de la comédie et du rebondissement
(C’est vrai qu’il finit pas être enfermé dans un frigo car la poignée est cassée et qu’il ne sais pas qu’il s’adresse à la femme qu’il aime à travers la porte et fait une gaffe. Je ne sais pas si c’est dôle…)
mais les épisodes s’enchainent et c'est sans cesse une lutte pour la survie, des pleurs, des explications, de la psychologie à la petite semaine et des crises.

La 2ème saison ne sauve rien :
Les sentiments des personnages sont développés plus que de raison et l'on peut, sans problème, sauter des pans entiers de dialogues, longs comme un jour sans pain, sans rien manquer d'important.

La cuisine -soit le thème principal- est remisée au second plan.
Impossible de voir un geste technique, d'apprendre quoi que ce soit, ni même de trouver le travail inspirant.
Il n'est qu'un prétexte aux flashbacks interminables et dégoulinants ; Vagues clichés de la famille italo-américaine telle qu'on se l'imagine dans les films américains lourdingues.

C'est dommage car tous les ingrédients sont là pour que la série soit gouteuse et pleine de sel.

J'ai nettement préféré la première partie de "Estomago" de Marcos Jorge qui est une vraie comédie et montre l'évolution d'un cuisinier se servant de son art comme ascenseur social.
(D’ailleurs, ne pourrait-on pas le mettre en partage sur cette plateforme ?)

Dans "The Bear" le chef est déjà au sommet et la cuisine est inexistante. Dommage.