Je viens de commencer à regarder ce film sur RAIplay. Tout d'abord, Miriam Leone constitue à elle seule et il ne fait aucun doute que le fait de l'avoir choisie, au lieu d'une personne moins charmante mais plus proche visuellement de Fallaci, est la preuve que les producteurs savent ce qui fait vendre.

Oriana Fallaci est un nom important avec sa vision des questions féministes et certainement un atout lorsqu'il s'agit de lectures retro-wokes de l'histoire.

Mais lorsque l'on encadre un récit, déjà woke, par des signaux de vertus standardisés dès le début, cela devient tout simplement trop exagéré pour faire croire au téléspectateur que la situation était telle qu'elle était.

Quelques exemples : Sur le chemin de New York, elle s'assoit à côté du siège d'un journaliste masculin, et celui-ci la prend pour l'assistante d'un autre journaliste masculin, avant d'être corrigé par Fallaci.

Vraiment ?

En 1956, une « femme journaliste » est une chose si rare que les gens s'étonnent d'en voir une ? Le positionnement de Lois Lane dans Superman (1938) suggère que les gens acceptaient déjà les femmes journalistes il y a plusieurs décennies. Sans parler de His Girl Friday ou d'autres exemples où les femmes ont été célébrées à des postes auparavant associés aux hommes.


On peut dire que c'est parce qu'elle vient d'un milieu socioculturel italien et que l'Italien s'attendait donc à ce que tous les journalistes de l'avion soient des hommes. Je pourrais accepter cette explication si Fallaci avait été à bord d'un bateau reliant la Sicile à l'Italie continentale, mais elle fait partie d'un groupe reliant l'Italie aux États-Unis. Il n'est pas logique qu'un pair ne s'attende pas du tout à ce qu'il y ait une femme journaliste.

Lorsque chaque émission est encadrée par la même histoire de base, hautement promue, de « l'injustice sociale basée sur la race/le sexe », vous obtenez le même résultat boiteux, quelles que soient les subtilités que vous auriez pu élaborer à partir d'une histoire rétro comme celle-ci. Cela devient un simple lavage de cerveau, même si les intentions sont bonnes et le message correct. Et la RAI a un peu trop investi dans ce « genre » de repentance wokiste.

Je ne dis pas que Fallaci n'est pas née et n'a pas lutté contre les conditions liées à l'inégalité des sexes. Ce que je crois, c'est qu'en créant de tels points de stress au cours de la narration, ils frôlent les inexactitudes pseudo-historiques relatives à l'acceptation sociale et à la violence.

Sinon, la série est prometteuse et le casting d'une bombe au lieu d'une actrice passablement belle fait sourire grâce à la façon dont il contredit légèrement le thème woke sous-jacent, mais je pense que des eaux silencieuses coulant plus profondément seraient plus élégantes en ce qui concerne la narration que des feux rapides de signalisation de la vertu.