la série qui a domestiqué les aliens.
maintenant, l'alien est le toutou de Ouainnedi la cheffe des zenfants perdu.

"ouaf ouaf !" dit l'alien en secouant la queue.
"couché j'ai dis !!!" crie Ouainnedi, pas contente de voir la crotte du xénomorphe posé dans la cuisine. une ride du lion lui fend le front alors qu'elle engueule le monstre sanguinaire.
l'alien lui, épouvanté, ferme bien sa gueule et se couche dans son panier en serrant bien les miches, tandis qu'une vague de tremblement agite sa carcasse de lâche.
"il me gonfle ce xénomorphe de mon cul à toujours chier dans la cuisine !!!" exaspérée, elle se dirige vers le placard où elle range le matériel de ménage, "c'est pas toi qui nettoie pas vrai !!!" finit elle par lâcher au bout de ses nerfs.
l'alien recroquevillé, n'en mène pas large devant Ouainnedi, le super-méga-surpuissant robot super-méga-surpuissant, dont l'autorité naturelle l'impressionnait déjà, alors qu'il n'était encore qu'une larve dans un fesseugueure.
il aimerait tellement pouvoir lui expliquer que chez lui, sur sa planète, une crotte par terre au milieu de la cuisine, c'est un cadeau pour la patronne. un signe de respect.
parfois, alors qu'il se rend compte du fossé culturel qui les sépare, empêchant ainsi une relation apaisé avec sa maîtresse, une vague de tristesse l'assaille et pèse lourdement sur les épaules chitineuse de l'alien loin de chez lui et des larmes perlent en gros plan au bord de ses yeux derrière sa carapace.
"c'est peut être parce qu'elle ne voit pas mes yeux tout tristes, qu'elle est dure comme ça avec moi" ne peut s'empêcher de penser l'alien en plein désarroi. Ouainnedi se retourne vers lui une canine dépassant des ses lèvres retroussées.
"j'aurais dû l'emmener chez le comportementaliste ce bâtard !!!", déclara-t-elle en le fusillant du regard, "ça aurait évité bien des étrons dans le salon !" elle tourne en rond de colère, "lundi prochain, de toute manière, c'est véto ! il va se faire enlever les couilles, ça va être vite fait !!! j'ai pris le rendez vous y a un mois déjà !!!"
à ces mots, l'alien qui est un être sensible, pleure en silence dans sa panière en osier. des larmes de pure douleur émotionnelle s'écrasent sur la broderie de son nom en majuscule roses qui orne les draps douillets de sa couche.
il ne veut pas se faire enlever les boules, mais a-t-il le choix ?
il prie alors, pour que sa maîtresse change d'avis et qu'elle lui laisse ses bourses et qu'elle le laissera monter sur le canapé comme avant.
dans son désarroi, il prie en serrant fort contre son coeur endolorit, son petit poulet couineur, que lui avait offert Ouainnedi le jour de leurs rencontre, lui faisant produire un petit son sifflant.
fallait pas... Ouainnedi piquée au vif par une telle outrecuidance, le chope par la peau du cou et lui gueule dessus : "ça suffit mainnant !!! espèce de vieille merde de l'espace, tu m’dégoûtes !!!!".
quelques gouttes de pisse d'alien s'échappent de sa vessie d'alien et se répandent sur les pieds de Ouainnedi qui pète les plombs.
l'alien, de peur, se repli encore plus sur lui même et pleure de plus belle, tandis que Ouainnedi le bat avec un manche à balais.
Alien pleure comme une merde, n'osant même plus tenir le seul objet qui lui apportait encore un peu de réconfort.

(extrait de : alien, le 8e chien-chien à sa mémère)