Alors, plusieurs corrections voire redressements de torts sont nécessaires :

1) Déjà, @dadoomars, ce n'est pas la peine de couiner "WOOOKE !" dès que tu vois un bout d'homosexualité qui dépasse. Dans les bouquins Ciri et Mistle sont bien amantes, même si leur relation est plus sulfureuse et moins rédemptrice que dans la série. Tes allergies ne réécriront pas Sapkowski, désolé pas désolé.

2) Au sujet de la polémique Cavill / Hemsworth j'étais parti avec un gros à priori négatif, et ai entrepris de visionner la saison avec un esprit "Pas de Cavill, pas de chocolat !". Et pourtant, et pourtant... Liam Hemsworth fait étonnamment bien le taf et sa voix en V.O. vient parachever la transition pour un Witcher assez convaincant pour qu'après visionnage je me dise qu'il aurait été un choix respectable pour la série depuis son début.

3) Hormis des raccourcis ou simplifications scénaristiques compréhensibles pour le format série - ainsi que la "démo" des deux bastons du premier épisode qui "pose les couilles sur la table" de manière à établir que Hemsworth sait aussi et jouer et se battre - la saison ne s'éloigne pas fondamentalement (contrairement à ce qui a pu être avancé mais jamais étayé !) du livre et retranscrit bien "Baptism of Fire" (avec un peu d'anticipation sur "The Tower of the Swallow" pour ce qui est des Rats).
La seule différence vraiment notable - et je comprends qu'elle puisse choquer certains - est comme levier dramatique.

Sinon la série "délivre" bien autant pour les amateurs venus des romans que pour ceux qui ont approché le Witcher par les jeux vidéos, sans tomber dans le fan service et en réussissant à imposer sa structure et son rythme propres. On est bien dans une "lecture parallèle" de l'univers de Sapkowski mais qui sait ménager ses atouts et son identité en s'adaptant au format. La bataille d'Aretuza (E6), si elle prend quelques libertés par rapport aux enchaînements tels que décrits dans les livres (empruntant à la fois à Baptism of Fire et à Time of Contempt qui portait la S3), est un moment magistral, un archétype du genre aussi dynamique et percutant que les enchaînements de Cavill à Blaviken (S1E1). En cela, la série ne manque pas à ses promesses.